dimanche 5 septembre 2010

Orthographe, mon amie.

Internaute, mon Bescherelle à couverture rouge.
J'ai pris pleinement conscience, lors de la semaine écoulée, de l'importance d'une orthographe docte et certaine.

Alors là, tu vas commencer tout de suite à rigoler derrière ton écran comme un petit baleineau à qui on ferait des guilis, parce que si tu parcours ce blog depuis un certain temps, tu auras bien capté que l'orthographe justement, sans être ma bête noire n'est pas systématiquement mon amie et que j'ai tendance à produire irrésistiblement des phrases à la grammaire improbable, à la syntaxe farfelue et parfois même à la construction aléatoire.
Je contemple régulièrement un de mes posts où au lieu de taper "barbaque" dont tu noteras déjà le niveau de langue peu châtié, j'ai produit, dans ma frénésie tapotante, un très étrange "barabaque" pour décrire Vin Diesel. Le fait est que je ne peux me résoudre à abattre cette créature orthographique démente, née d'un trop plein de fatigue, d'une glissade sur le clavier et d'une monumentale flemme à la relecture. Et que Vin Diesel mérite bien finalement ce troisième A tant il est musculeux. Enfin je pense.

Donc, oui, en plus le très culturel Edwy Plenel qui était dernièrement à la télé a fait la morale à Ali Baddou parce qu'il avait osé se moquer de l'orthographe de gens qui envoyaient des mots d'excuses ridicules aux professeurs de leurs mouflets (si tu as loupé le grand journal, tant pis pour toi, je suis une mauvaise raconteuse de télé). Et donc Plenel de dire que c'était cruel de se moquer, que Voltaire il écrivait jamais deux fois le même mot de la même façon, pareil pour Diderot et que il y avait des gens qui n'avaient pas le choix des fautes d'orthographes, parce que en gros, une misère financière était souvent liée à une misère culturelle et pro aequo et bono à une terrrriiible misère orthographique et que ces gens là sont bien à plaindre et se moquer c'est bien vilain, tout ça tout ça.

Ouais.
Je vais envoyer un de mes collègues rédiger des e mails à la rédac du Monde, on verra si Edwy ne lui fait pas bouffer un dictionnaire.

Nous avons un système d'archive avec des boites à archives. Trop top.
C'est en général collègue archiviste qui doit se taper toute la manutention des dites boites. Et le fait est que parfois les boites sont bien trop lourdes car bien trop pleines. Et comme collègue archiviste tient à son dos, il nous a fait un e mail pour nous dire jusqu'où remplir les boites.

Attention, nos boites, c'est de la haute technologie, Il y a des trous dedans pour passer les doigts pour pouvoir les soulever facilement. Ce détail a son importance.

Notre collègue nous a donc demandé expressément de remplir les boites "jusqu'à l'ouverture des poignets".

As tu, internaute, la même vision d'horreur que moi? Le pauvre gars nous demande de charger tellement ce putain de carton que ses poignets cèdent sous le poids et s'ouvrent littéralement? J'imaginais immédiatement mon archiviste manchot, ses mains encore fermement agrippées à la boite à archives marquées "compta 06/07 2010".

En fait non.
"l'ouverture des poignets" n'impliquait ni suicide, ni bras arrachés. Juste les trous dans lesquels on peut glisser ses doigts. Donc "l'ouverture des poignées"eu été, je pense plus appropriée. Bien qu'un peu abusive.

C'est des trous, pas des poignées.
Et internaute, ne me dis pas que je lis trop de BD.
On ne lis jamais trop de BD.

Quoique...

C'est vrai qu'il y a beaucoup de BD de zombies ces derniers temps.

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