mercredi 28 avril 2010

Dans les sombres recoins de mon esprit malade.

Internaute, mon jouet en caoutchouc qui fait pouic.

Tu me connais comme étant une méchante libraire, mais tout au fond de moi, se cache:

la Commerçante.

Le Prince devient "le commerçant" le matin et cesse de l'être le soir. Hop, hop, Prince/mec patient/Prince. Comme un costume qu'on enfile.
Il fait ça sans difficulté.
Il y a des fois où quand il retire son costume de commerçant, le Prince réapparait, et fout un grand coup de poing dans le mur parce que:
"Un petit con m'a tenu la jambe 2 heures de suite en me disant de pas m'endormir, que libraire c'est la belle vie, que j'en branlais pas une, Il me suivait partout dans le magasin alors que je charriais des cartons, il disait que je faisais semblant pour faire croire que je travail"
et ensuite, il s'étouffe de rage.
Je le mets en PLS, le couvre d'un plaid en polaire et lui glisse Tigrou sous le coude.
Quand il revient à lui, il est charmant.

Mais c'est très rare ( c'est quand le petit con vient en fait.) et c'est le seul dommage collatéral que j'ai pu observer quand à cette amusante capacité à passer d'un mode à l'autre.

Moi, je m'en croyais incapable. Je n'étais pas "la commerçante" jusqu'à la moelle des os. Je mettais un masque de patience, mais sous le masque la méchante libraire était toujours là, au taquet.

Et un jour...

Parfois, dans ma jolie boutique, il n'y a que des clients cools, des gens avec qui on peut parler sans hésiter de ce qui est mauvais, sans finasser, sans niaiser, sans tourner autour du pot.
Des gens à qui on ne dit pas:
"le premier est bien dessiné, mais peut être un peu laborieux"
mais plutôt "touche pas à ça, c'est chiant."
Des gens sympas qui sans être des amis acceptent de nous voir le Prince et moi comme des êtres humains avec des opinions et des faiblesses en fin de journée, et pas comme des machines à politesse et à cirage de pompe (je reparlerai des gens qui viennent dans les librairies pour se regonfler l'Ego).
Ces gens là ne sont pas si rares, c'est aussi un des petits bonheurs de ce métier.
On discute donc, on bavasse, on se conseille des films, des jeux vidéos, des romans, des expos...
Justement ce jour là, on nous recommande le Sherlock Holmes de Guy Ritchie.
Je lance alors, dans un mouvement fluide et dynamique vers le fond de ma boutique "je me méfiais, je croyais, au vu de la bande annonce que ce serait une daube immonde genre Arsène Lupin, c'était bien tout pourri ça".

Et là, c'est le drame, tout s'enchaine.

Il y avait un mec au fond de la boutique.

Pas un habitué. Un frère d'habitué. Un mec qui était là pour faire un cadeau, et qui trouvait génial l'idée de chercher seul une BD même s'il n'y connait rien, son amour pour son frère allait le guider dans sa recherche. Un mec qui à besoin d'aide mais qui, pour une raison obscure, n'en demande pas.
et qui me dit:
-"Vous avez pas aimé Arsène Lupin? c'est bien pourtant, j'ai bien aimé".

Et là, du fond de mon inconscient où elle s'était tapie après avoir pris sa volée, "la commerçante" a surgi. Elle a foncé sur la Méchante libraire qui contrôlait mon cerveau, lui a balancé un highkick dans les reins avant de lui faire une clef de bras de catcheur et de la maintenir, humiliée, au sol.
C'en était fait de moi, j'étais possédée. La commerçante annule tout sens critique.

-" Si si , c'était très bien, un bon film français, mais qui heueuue, manquait un peu de rythme"
dans ma tête la méchante libraire hurle " naaaaaaan, c'est une daube, ils ont osé y mettre du gros fantastique à 2 balles! et le coup du méchant qui a tué le père du héros qui finalement de révèle être le père lui même, ça a été interdit par le conseil narratif de Los Angeles en 87 après le dernier Star Wars!"

Et le mec remets ça, en plus il tourne en boucle:
"- C'est étrange que vous n'ayez pas aimé, moi j'ai trouvé que c'était très bien".

"La commerçante" traduit alors le message: "dépêche toi de dire que tu es d'accord avec lui, sinon quoique tu lui conseilleras, rien ne sera adapté, puisque tu viens de prouver que tu n'avais pas les même gouts que lui. Il ne reste qu'une chose à faire: ramper!"

"-Je ne l'ai pas revue depuis longtemps, et puis je n'étais pas très attentive, mais c'est une bonne idée, c'est l'occasion de le revoir après tout, il me semble me souvenir que Kristin Scott Thomas était très bien (sourire tétanique, limite rictus)".

Dans mon cerveau, la méchante libraire, toujours maitrisée, a commencé à sangloter doucement.

Et là, le type donne le coups de grâce:
"- C'est dommage que vous l'ayez pas aimé, moi je l'avais trouvé bien".
.
.
.
Et en plus il cherche même pas à se justifier.
.
.
"La commerçante" ne se laisse pas facilement abattre.
-"je peux vous aider?"
Oui, je pouvais l'aider.
Oui, il était super méfiant sur tout, j'ai galérer comme c'est pas permis.


Oui, à l'avenir, quand je laisserais s'exprimer la méchante libraire, je vérifierai tous les recoins sombres de la boutique.

Parce que la commerçante, je la maitrise pas bien, elle fait grave flipper.

marchent les morts

Y a un truc qui fait que je lis aussi.
irrépressible.
Insupportable.
A me rendre dingue:
Les récit avec suspens.
Pour connaitre la suite.
Pour savoir ce qui va se passer.
Garulfo va t il survivre à sa chute?
Azuma Kazuma va t il réussir à faire un pain encore meilleur?
Comment les Deimon Devil Bats vont ils réussir à gagner alors qu'ils doivent remonter de 12 points et qu'il reste seulement 2 minutes de jeu?
Je ne peux pas croire que Don Lope soit mort...il est mort? si?

Le nouveau Walking dead est sorti la semaine dernière.
Je devais savoir absolument comment Rick et ses potes allaient s'en sortir. S'ils allaient s'en sortir.( Vu comment ça décanille là dedans...)
Y avait pas énorme de Zombie dedans.
Je ne me suis réveillée qu'une fois en hurlant.

jeudi 22 avril 2010

Pourquoi je lis

Internaute, mon peignoir en soie sauvage, c'est le début de la gloire.
Figure toi qu'en dehors du Prince, maman et toi, y a d'autres gens qui lisent ce blog.
J'ai vaguement conscience que ça ne fait pas moi un auteur à succès au talent égal à Marc Lévy, néanmoins je trépigne d'aise.
Et je réponds donc au tag, fort aimable de la dame du CDI qui me demande pourquoi je lis.
Pour plusieurs raisons:
Je lis pour ma librairie ( navrée, mais il y a tout un tas de volume que je me farcis à marche forcée, tel que l'insupportable vampire knight, le trrrrrès pénible code geass ou les trucs tellement pas originaux comme l'Agence ou Poker ou Diamonds qui puent). Donc pour partie je lis parce que c'est mon métier de lire.
Et ouais, on n'a pas des métiers faciles, je l'ai déjà dit.
Mais ça peut pas être juste pour ça quand même? Sinon, c'est bidon.

Ba bien sur que non, je lis pas juste pour ça!
Je lis quand je vais pas bien, pour partir loin des trucs qui me saoulent et retrouver l'absence totale de quiétude de rue d'Ankh Morpork, les petites boutiques angoissantes de Boulder (Colorado), les agents de la chrono garde qui se déplacent dans le temps en avant en arrière et sur les coté, les dieux qui décidément ont de sacrés sautes d'humeurs.
Et quand je vais bien, et ben j'y vais aussi.
Parce loin de la Vie ( qui est comme disait Shakespeare: " une histoire pleine de bruit et de fureur racontée par un fou et qui ne signifie rien") je retrouve le calme d'une histoire qui va quelque part et un autre quelque part que la mort et les impôts.

Je te rassure Internaute, je n'ai pas une vie de merde ( il ne me semble pas) mais à mes yeux, la lecture enchante la vie. Ce qui explique que je lise si rarement des essais. Vu que les essais décrivent rarement des trucs cools.
Je ferais certainement une exception pour le Quai de Ouistreham. Certes. Le matraquage France Inter m'a eu. Ou bien c'est Florence Aubenas. je sais pas. Ca m'appelle.

La vraie question, c'est pourquoi tu ne lis pas?
Pourquoi se priver d'un tel plaisir? D'une telle source de liberté? de réflexion?d'ouverture sur le monde?
Des fois, c'est parce que lire est un exercice pénible.
Des fois, c'est parce que t'as pas rencontré le bon livre ( je maintiens qu'à 15ans, rencontrer le Père Goriot,le soir au coin d'un bois, c'est désagréable).
Des fois c'est parce qu'on t'a répété que lire, c'est un truc de vieille fille. ( ou de pédé pour les garçons).
et tout ça, ben c'est moche.
Le plus beau c'est que des fois la BD sert de passerelle parce qu'on se dit (un peu bêtement) qu'on ne lit pas vraiment vu qu'il y a des images.
En fait le cerveau travaille d'avantage pour effectuer la connexion texte/images que sur un livre avec uniquement du texte.
Et puis, une BD après l'autre. On lit.
On lit à nouveau.
On lit enfin.
Quoi je fais de l'angélisme? Quoi,des fois même avec la BD ça suffit pas à raccrocher les wagons?
je m'en fous, je suis sur mon blog, je fais ce que je veux.

Pourquoi je lis?
Parce que c'est bon.

mercredi 21 avril 2010

Olive et Tom sont toujours en forme.

Internaute, ma pizza chèvre et miel,
Il est venu le temps d'affirmer une ou deux convictions. ( Et non pas le temps des cathédrales, comme on aurait pu le croire au premier abord).
Je pense que lire, c'est s'élever. L'acte de lecture (je sais , ça sonne affreusement, on dirait une torture) est égoïste, parce que lorsqu'on lit, on lit pour soi. C'est un plaisir éminemment individuel, c'est aussi pour ça qu'il est difficile de bien parler des livres, et en tant que professionnelle de la profession, je sais de quoi je parle.
C'est aussi pour ça qu'il n'y a pas ou peu de bonnes émissions télés sur les livres. (Reste sérieux internaute et ne me dis pas que "Ce soir ou jamais" est très bien).

Lire est fatiguant.
Pas épuisant. Juste plus fatiguant que, par exemple regarder un DVD.
Combien de jeunes gens sympathiques me sortent des "je trouve ça super, mais je les regarde en DVD" pour telle ou telle série manga. Je déteste avoir l'air d'une grosse garce mercantile, mais je me dois de dire la vérité.
Et malheureusement,
souvent,
la vérité c'est:
"la version papier est mieux"
ou "la version DVD est très édulcorée"
ou pour les pires " en fait à partir du volume 3, ça n'a plus rien à voir".
Et plutôt que de me faire confiance et de chercher à creuser les aventures de leur héros favoris et accessoirement de me donner leur sous en achetant la série papier, et ben ils répondent, des fois honteux et des fois pas honteux:
"Oui, mais lire, c'est fatiguant."

Certes.
Regarder un film est plus fatiguant que regarder La Nouvelle Star ( y a pas trop besoin de suivre).
Regarder La Nouvelle Star est plus fatiguant que boire une mousse en terrasse en regardant passer les gens alors que la rumeur de la ville s'apaise doucement à mesure que la lumière du jour décroit.
Et pour finir, boire une mousse en terrasse est plus fatiguant que dormir en bavant sur l'épaule chevaleresque du Prince.

Tout ça pour dire: même si je me fatiguerai moins enroulée dans ma couette, à me demander pourquoi j'ai mal au cou comme ça, ah oui, c'est parce que je me suis endormie sur le bras tendu du Prince, j'aime bien regarder des films, boire des mousses, m'égarer sur la Nouvelle Star et enfin lire jusqu'à plus soif.

Quand on lit, on s'engage, on se donne du temps pour un plaisir, on apprend à reconnaitre un personnage, sa psychologie, ses attitudes. On acquiert le vocabulaire lié à ce qu'on lit. On progresse légèrement en orthographe, par imprégnation. Ouais, lire c'est pas du tout un truc anodin. Quoiqu'on lise.

Ce qui m'amène à l'histoire de Tom (Oui, internaute, bien sur que c'est un nom d'emprunt).
Tom a le style bad boy. Tom a une grosse voix et donne un peu envie de changer de trottoir quand on le croise dans une ruelle déserte par une nuit sans lune. Il a des bagues à tous ses doigts.
Je dirais bien que Tom est un Ouaich. Mais c'est quand même un Ouaich de 2 mètres de haut. Quand Tom entre dans la librairie, c'est comme s'il y avait une éclipse.

Et Tom est rentré un jour dans la librairie parce qu'il cherchait "des mangas de baston".
Et puis Le Prince m'a appelée (je suis forte en manga de baston) et Tom m'a demandé "Des mangas de combat s'il vous plait madame".
On a discuté, on a rigolé ( je suis allée me cacher sous une table le temps que ça s'arrête, Tom a un rire comme un éboulis rocheux) , et il est repartie avec quelques séries riches en coups de lattes dans les dents et en vannes bien senties.
De loin en loin Tom est revenu, pour acheter les suites de ses séries. Prenant de mes nouvelles auprès du Prince quand je ne pouvais discuter avec lui de la nouvelle traduction de Veritas ( au passage c'est un massacre, il faut faire retraduire ce truc) pour cause de travaille ailleurs.

Et un jour Tom a cessé de venir.
Il n'était pas la pour la sortie du nouveau Free Fight. Il a loupé le nouveau nouvel Angio Onshi.
Tom ne venait plus.
Perdre des clients ça arrive. Mais celui là, on pouvait ressentir son absence en creux.
On n'avait plus notre éclipse totale mensuelle.
Et il nous restait toujours un Free Fight de trop.




Et puis Tom est revenu.
Il avait maigri.
Mais il était le même Tom qu'avant, et il avait vachement de retard a rattrapé donc il est arrivé en caisse les bras chargés de mangas.
Comment c'est venu? Est ce que Tom avait besoin de se justifier parce qu'on ne l'avait pas vu pendant 6 mois? Est ce que la fibre Torquemada feats KGB du Prince s'est réveillée? ( on ne peut absolument rien cacher au Prince, s'il veut savoir un truc, tu cracheras l'info, tôt ou tard). Toujours est il que Tom nous dit:
"Ouais, vous m'avez pas trop vu ces derniers temps, je suis désolé. En fait j'étais en prison."
Hu.
J'ai compris ce jour là ce que veulent dire les mots " se chercher une contenance".
Il était penaud. Il disait qu'il l'avait mérité, qu'il avait fait des conneries mais que maintenant c'était fini tout ça, que c'était derrière lui.
Il est certainement difficile de faire ce cheminement là. Et rien ne me prouve qu'il était sincère dans son désir de vivre "dans le droat CHEUmin". Je suis qui pour lui? sa libraire!
Mais bon sang, c'est tellement à un milliard d'année lumière de mon monde!
Et ben faut croire que non.
Mon monde est là et touche celui de Tom.

Tom ne venait pas tout seul.
Des fois il venait avec Olivier ( et oui! c'est aussi un nom d'emprunt! tu as tout compris internaute mon ravioli!). Olivier ne disait rien, Olivier était silencieux, Olivier attendait que ça se passe. Et devine quoi? Olivier ne lisait rien.

Il s'écoule quelques semaines.
Je vais écouter un concert dans un bar de ma jolie ville. C'est un chouette petit concert acoustique, dans un chouette petit bar. Qui est blindé de jeunes gens joyeux et un peu bourrés aussi. Je ne connais pas bien ce petit bar et en plus la visibilité est minimum à cause de tous les gens qui heuueue sont là. Je bois donc des bières, je rigoles avec des copines, je perds en acuité visuel et en qualité de l'équilibre ( 2 panachés produisent cet effet sur moi, ne vas pas croire des choses, internaute.)
Et vient le moment amusant de ce genre de soirée: trouver les toilettes!
Je pars donc , armée de mon seul courage et d'un paquet de kleenex parce que les toilettes des bars nous savons toutes à quoi ça ressemble, en me maudissant d'avoir mis ces bottes de shagasses qui me font de beaux mollets mais ne sont pas super stables.
Et là quelqu'un me crie
-"Yo! télé locale! boutique de la méchante libraire!"
Je me tourne avec toute la grâce dont je suis capable ( c'est à dire pas beaucoup) et je tombe sur ...Olivier!
-Bonjour... heueueuue (temps de latence, je cherche ou j'ai déjà vu cette tête là).
-Bonjour, je regarde tous tes passages à la télé locale, t'est trop forte, tu connais bien les gens de la télé? (là, extrêmement physionomiste, Olivier capte que je ne le remets pas , mais alors, du tout) Je suis le pote de Tom tu sais? Il achète des mangas chez toi. Tu cherches quelques choses peut être?
-AAAAAh oui oui , je fait, et là, je considère qu'on est assez proche pour poser la question qui tue, tu saurais pas où sont les toilettes?
- Les toilettes sont juste là( je savais que je m'adressais à la bonne personne), nan, je veux dire, tes potes de la télé ou toi si vous chercher de la coke ou même de l'héro, je peux t'en avoir si tu veux. Ou de la beuh. mais j'ai de la bonne cocaïne là.
- Non, ça va aller merci. Je cherchais surtout les toilettes.
-Alors c'est là! dit il en m'indiquant fort aimablement un escalier tellement raide que j'ai immédiatement su que si je le descendais avec mes bottes ce serait là que ma vie s'arrêterait.

Qu'est ce qui m'a frappé le plus?
Le sens du commerce du jeune homme? 3 produits proposés, dont un en promo visiblement. Et les pipi room indiquées avec le sourire?
La drôle d'association mathématique "elle passe à la télé (locale) donc elle prend certainement de la coke".
Ou alors c'est vrai ces conneries que la cocaïne est la nouvelle drogue récréative à la mode?

Je me souviens bien du premier truc qui me soit venu à l'esprit.


J'ai pensé à Tom.


Quand on a des amis comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis.

Est ce que la lecture de manga de baston va sauver Tom?
J'aimerais le croire.

mercredi 14 avril 2010

Alix, une petite nana qui a du cran.

Internaute, mon beurré nantais.

Je discutais avec un miens camarade de mon habituel cheval de bataille, les filles intéressantes dans les BD.
En ce moment, elles se multiplient, même s'il y a beaucoup de déchet, il n'en reste pas moins que la féminisation de la BD est en marche. C'est indéniable.

Alors, voilà, on cherchait des filles qui en jettent, qui ne sont pas des gourdes, des victimes, des bonasses à gros seins.
On était d'accord que Isabeau était très classe.
Et mon ami, infiniment apprécié, de me dire, sans préambule:
"Y a Alix aussi. Elle sait ce qu'elle veut et elle se laisse jamais faire à une époque où c'est pas forcément facile".
Silence ahurie de ma part.
Alix?
Alix est en fait une fille?
Mais quelqu'un a prévenue Enak?
Depuis combien de temps on le sait qu'un des héros de la BD classique est une travestie?
Dans quel album apprend on ce qu'il y a sous sa toge? " Tirésias le savait"?"Panique à l'Agora"?"Sous le voile de Tanis"?
Pourquoi personne m'a mis au courant?
Bien sur, toutes ces questions se bousculent dans ma tête et ne parviennent pas à se frayer un chemin dans mon cerveau balbutiant jusqu'à mes lèvres qui béent mollement.

Je buggue.

J'ai des amis à l'esprit vif.
Celui là en fait partie.
Je suis restée sans parler plus de 6 secondes d'affilées.
C'est plus qu'étrange, c'est anormal.

Il me questionne alors. Avec esprit et précision:
"- Bah quoi?"

Incapable de parler je tends la mains vers un "C'était à Korsabad" qui trainait par là.
Et mon camarade capte.

-haaaaaaaa! mais nan! Alix Yin fu! des Innommables! ( et accessoirement de la Tigresse Blanche, mais bon, je lui pardonne)








Elle!














Pas lui!
Jolie jupette!
Mais non, Alix est bien un mâle.








Quelque part.
Ca aurait été marrant quand même.
Non?

Naruto Boy VS Alix Maniac : une typologie

Internaute, ma crème de sherry, aujourd'hui, nous allons nous attaquer à un gros morceau, c'est à dire une typologie des extrêmes.
(Faut bien reconnaitre qu'il n'y a que les extrêmes qui sont un peu marrants, les gens qui lisent de tout, on s'en tape,Ils sont choupi love et dans mon coeur de libraire, mais les intégristes, c'est bon!)

Donc, let me introduce to you: Naruto boy!

Internaute ma bichette au regard de braise, si tu n'as pas passé les 5 dernières années dans une grotte au fond du désert ravitaillé par un corbreau sourd et muet ou dans un projet biosphère, tu as entendu parlé de Naruto.

(Quoique, on m'a déjà demandé les manga de Norauto, alors bon).

Rendons à César ce qui lui appartient: Naruto est un bon petit shonen sympathique, avec la dimension quête initiatique, l'apologie des familles qu'on se crée, les chouettes valeurs comme l'amour qui permet de se construire, quelques découpages biens trouvés, des seconds rôles fouillés et beaucoup de grosses bastons.

Le manga avançant, c'est surtout devenue de la très très grosse baston. Et de la technique Ninja en veux tu en voilà. Ca a commencé, comme toute série qui dure un peu trop longtemps, à tourner en rond.
A ne plus aller nulle part.
Avec des grosses bagarres qui durent 1 album entier, voir 2.
Voir 3.
Voir plus.
le syndrôme Dragon ball Z.
Reste plus qu'à espérer que le dessinateur ai le réflexe salutaire de dire stop.
C'est pas gagné.
c'est tout moi ça, j'essaye de pas trop enfoncer le truc et je le coule à pic et sans pitié.

Mais c'est aussi et avant tout un monstrueux phénomène de mode. Un dessin animé ( juste un peu trop violent pour le public visé, les 8 - 10 ans) a été diffusé sur France 3. Discuté et disséqué dans les cours de récrés après chaque épisode.
Des produits dérivés à foison, un merchandising d'enfer.
Impossible d'y échapper.
Le petit ninja orphelin est partout.

De cette tornade médiatique (le nom de famille de Naruto: Uzumaki, signifie spirale, tu noteras l'habile référence culturelle de la tornade) est né le Naruto Boy.

Il est là pour chaque sortie du manga, à la date pile. Voir le jour d'avant. Voir le week-end d'avant des fois qu'il soit arrivé en avance.
Et alors, me diras-tu, des gens comme ça, passionnés, qui guettent les sorties, un peu entousiaste, c'est bien non? Et il y en a plein, des fans qui sont au garde à vous le jour de la sortie, c'est pas un défaut non plus.
Certes.

Son absolue ponctualité n'est pas l'unique caractéristique du Naruto Boy.
Son enthousiasme non plus.

Il considère que toi libraire, a suivi TOUT les épisodes, tu te souviens donc comme lui de tous les personnages et de toutes les situations, et donc il te demanderas si tu aurais fait comme Sasuke ou pas? parce que lui, il aurait fait autrement, surtout avec le Sharingan.
Le pire c'est que je sais qui est Sasuke ( un personnage victime de sa propre vengeance, tendance shakespearien) et ce qu'est un sharingan (le must de la biologie geek, un œil scanner à attaque ninja! youpi!). Mais de là à savoir se quelle scène il parle...

Que je n'ai lu que les 3 premiers et me soit fait raconter les 10 suivants, il ne l'intègre pas, et ne l'intégrera jamais, ça n'entre pas dans son paradigme.

Mais en fait, il n'y a aucune chance pour que je sache de quoi il parle: il a lu les scann! Il ne pouvait pas attendre 2 mois la suite comprends tu, le suspens était trop intense, alors il a lu TOUS les scans. Il a donc 6 albums d'avance sur toi et il doit quand même attendre la parution des scans.

Ici différencions le Naruto Boy cool et le pas cool.

Le pas cool n'achète pas l'album, vu qu'il l'a déjà lu sur le net, il viens juste te tenir la jambe et feuilleter avec ses mains pleines de doigts les autres albums pour relire les scènes qu'il a particulièrement aimé. En plus de ne pas contribué à faire de moi la femme la plus riche du monde, il occupe de l'espace inutilement dans ma librairie et fait peur aux autres clients en affirmant des trucs comme " mais prenez Naruto plutôt, c'est trop bien, le reste c'est de la merde" ( véridique).

le cool est moins pire, mais grave quand même. Il achète l'album pour sa collection. Même si effectivement , il l'a déjà lu en scan.

Ou, champion du monde, il me demande des Naruto en imports, en anglais.
Sachant que notre pays est la première nation lectrice de manga après le Japon, j'aurais tendance à dire que l'import, c'est en japonais.

Oui mais les scan sont en traduit en anglais par des amateurs plein de bonne volonté ( les Naruto boys sont une société secrète internationale), donc aux yeux de mon naruto boys, un vrai import c'est en anglais. Et puis il parle pas le japonais aussi.

Et en creusant un peu on arrive à la quintessence du bonhomme. Ce qui fait le vrai Naruto Boy, ce qui le différencie du lecteur de Naruto lambda.
Je sens que tu t'en doutes.

Il ne lit que ça.
De toute façon il n'aime pas lire.
Y a rien de bien. Sauf Naruto.
Le reste est "nul à chier", comment les gens peuvent ils perdre leur temps à lire?

Si j'ai le malheur de dire que ça devient un peu répétitif (Je lis pas, mais je me tiens au courant quand même... On fait pas des métiers facile) Il me fait une scène! Que rien n'atteint Naruto en terme de qualité narrative! ( sérieux? même pas voyage au bout de la nuit?) Qu'il n'existe pas de scène plus poignantes ailleurs! ( Et Maus? non? Sur?) Et que le dessin est le plus beau qui soit et puisse jamais être ( En vrac, Corto Maltese, Là ou vont nos pères, Période glaciaire, le Pluto d'Urasawa, Reel , Vagabond...je pourrais tenir des heures!).

Bref.
Un pur intégriste.
Qui n'hésite pas à demander des boulot d'été.
Et quand on lui demande ce qu'il va conseiller à quelqu'un qui ne lit pas de manga?
"-Bah... Naruto! Ca plait à tout le monde Naruto".

I Ré Cu Pé Ra Ble!
Et ils sont partouts.

A l'opposé du spectre, monsieur Alix maniac.
C'est le fou de la ligne claire. En dehors d'Hergé et des production Jacques Martin ( Alix, Loïs, Lefranc et autres jeunes gens polis à travers les âges) point de salut. Michel Vaillant trouve parfois grâce à ses yeux. Et encore.
Les nouveaux Black et Mortimer lui sont insupportables ( et pas à cause des suffragettes).

Il faut le voir faire des grimaces douloureuses devant des mises en couleurs directe à la De Metter, De Creci. Lacher des pfff dégoutés devant le nouveau Lincoln. Dire que Lou! est complètement crétin...( que le public visé soit les petites filles lui est incompréhensible).

Particulièrement crispant, L'Alix maniac a toutefois une immense qualité.
Il a une tache qui lui est propre: il nettoie les rayons.
Les volumes bizarres, à moitié documentaires, type "Alix raconte la bataille d'Actium" " le costume dans l'armée napoléonienne" "A la découverte de l'orangerie à Versailles avec Loïs" et ben il est trop content de les trouver et il t'en débarrasse, sans hésiter une seconde.

Non, c'est quand il doit faire un cadeau BD qu'il fait flipper.
"-Je penche plutôt pour l'affaire Tournesol, Le Marsupilami, il parait que c'est bien, mais je trouve que c'est pas beau.
- Après, vous me dites que votre neveu a 7 ans. Tintin, ça reste un peu compliqué, surtout l'affaire Tournesol.
-Oh, c'est l'enfance de l'art, mais vous avez raison, je vais prendre plutôt le Lotus Bleu.
- Heeeuuu, plutôt commencer par les Cigares du Pharaon non? vu que c'est une histoire en volume.
- Tiens, oui c'est vrai. Booon. Bah je vais prendre les 2 alors. Si après ça je suis pas son tonton préféré! (rire satisfait)".

mmmmmoui.
Bon.
Je reconnais qu'il peu paraitre moins pénible que le Naruto Boy.
Parce que moins bavard.
Mais il faut pas non plus qu'il l'ouvre trop.

Non,
décidément,
dans ce duel au sommet,
la première place sur le podium des boulets,

c'est un ex aequo.




je mettrais des liens illustratifs pour cet article de puriste, c'est promis.

mercredi 7 avril 2010

bref impromptu

ouïe ce jour, à la cafétéria.

"Moi je vais chez machin, c'est le meilleur kebab de la ville.
- C'est vrai
- C'est vrai, mais moi j'y vais plus.
-Pourquoi?
- Machin, il est pédé"

silence de consternation général.

La solitude du bol de fitness chocolat dans le champs de collègues

Internaute, renard des sables à l'expression mutine,
J'ai, ces temps si, peu de choses à raconter.
En partie parce que je ne passe pas autant de temps que je le voudrais à la librairie.
(A propos de ça , j'ai une bonne nouvelle, certes la mode des suffragettes fait toujours rage, mais on commence à en rencontrer des qui ne soient pas d'odieuses garces castratrices, et quand c'est quand même le cas, elles sont coooools, donc, progrès.)
(C'est certainement grâce à moi.)
(Inutile de me remercier).

Et en partie parce que je n'écoute plus mes collègues.
J'ai investi des sommes ridiculement élevées dans un gadget de marque alors qu'il existe la même chose, dans le même degrés de qualité, voir même plus pratique, pour la moitié du prix. Je suis possédée par un Ipod.
Oui.
Je sais.
Je suis une vile victime du merchandising et la honte me cuit.
Surtout quand je doit me dépétrer de cette cochonnerie de I-tunes.

Néanmoins, ce rose objet (oui rose, bien sur rose) a le mérite de me libérer du charmant babillage de mes petits camarades sur les mérites comparés des vétérinaires dans ma jolie ville, l'incroyable qualité du scénario de 2012 et le match de foot d'hier soir où l'arbitre était épouvantable.

Bon sauf des fois où je le retire quand on doit absolument me passer quelqu'un au téléphone.
et là j'assiste à des scènes d'une rare violence, exemple:

L'Ingénieur qui débrouille tout le monde de toutes les merdouilles possibles et qui partage l'open space avec nous, pauvres plébéiens, du fait de l'esprit malade de l'architecte d'entreprise, L'ingénieur donc, qui est en bonne voie de canonisation pour son efficacité et sa patience, part d'un bon pas ce mercredi midi, ponctuant son départ d'un "A demain" enjoué.

Oui, parce que cet homme là ne travaille pas le mercredi après midi pour prendre soin de ses enfants, considérant par la même que les femmes n'ont pas le monopole de l'éducation. Ce type fait avec ses gosses des parties de monopoly qui durent des heures, sans tricher, c'est un saint.
En échange de cet après midi de travail offert sur l'autel de l'amuuuur paternel, il troque des heures dont personne ne veut, tôt le matin.

L'Ingénieur, donc, nous salue.
Ce à quoi lui répond un "C'est ça, casse toi, Touriste", du plus bel effet.
Et tu l'auras deviné, internaute, ma perspicace belette, l'intonation "humoristique" profondément enfouie sous l'insulte agressive, il fallait la chercher longtemps.
Mon ingénieur a blémi, est resté coi, a bafouillé un " tu peux parler toi" et est parti tout penaud et se sentant certainement coupable.
C'est moche.
Même adulte, les nerds se font toujours blackboulé par les petits caïds de quartier.

Donc, je me passe très bien de mes charmants collègues, et les Beattles à fond les manettes, je travail en paix sans avoir ma fibre héroïque qui joue à Pierre Feuille Ciseaux (Lézard ,Spock) avec mon coté couard (j'interviens? j'interviens pas? pour dire quoi? mais c'est trop moche! mais si j'interviens tout le mode va croire que je couche avec lui!)(rigole pas internaute, c'est déjà arrivé).

Et par conséquent je manque d'histoires affligeantes à raconter.
quoique, celle ci est pas mal.

Non, j'ai trouvé plusieurs sources inépuisables de conneries affolantes: les pub tv et à leur suite logique les paquets de céréales.

Fut un temps, j'étais persuadée que prendre un bol de fitness chocolat au petit déjeuner me ferait perdre 50 kilos en 2 semaines.
Je me servais donc, chaque matin, une portion proportionnelle à mon appétit, que j'inondais de lait.

Première constatation:
Passé un certain âge, le lait au petit dèj, ça fait mal au bide. ( peut être est ce ça la technique? un bol te ruine l'estomac et tu ne manges rien d'autre de la journée?).
Seconde constatation:
Ca ne marche pas. Même si j'arrête de prendre mon kinder bueno de 10 heures.

Face à une telle situation, je me tourne vers la première source d'information nutritionnelle qui me tombe sous la main: le susnommé paquet de céréales.
1° Le lait doit être écrémé.
Et sans lactose pour moi, sinon...sinon.
Mais est ce que c'est encore du lait sans lactose ni crème?
est ce que c'est pas juste de l'eau et un opacifiant à la con?
2° Une portion de céréales pour une femme adulte est de 30 grammes.
30 grammes?
Mais c'est quoi ces doses d'anorexiques? Sachant que j'éclate un paquet de 400 grammes en 5 jours...et que le dernier jour, c'est bol maigre, je consomme en moyenne 90 grammes de céréales par bol. Soit 3 fois la dose. Et que le jour ou j'ai seulement 50 grammes je crève la dalle à partir de 11 heures. ( Le paquet de 400 gramme n'existe pas, j'ai une grosse flemme, je ne peux pas faire un produit en croix)
3° Fitness recommande une activité physique quotidienne pour une perte de poids efficace, faites des repas équilibrés et buvez beaucoup d'eau.
Aaaaaaah, ouais. En fait y avait un piège.

Donc bon, j'ai compris. Je bois beaucoup d'eau, je vais à la salle de sport, et je suis revenu à mon petit déjeuner de base: 1 litre de thé et des madeleines au Nutella.
Bah quoi? Je suis désolée mais c'est sensiblement le même apport calorique qu'un dose triple de Fitness chocolat.
Non?
De toute façon, tout ce que tu manges au petit déjeuner sera brulé dans la journée.
Qui le dit?
Moi.
Et c'est déjà pas mal.

vendredi 2 avril 2010

les idées de Jean Ferrat

J'en apprends tous les jours internaute.
Figure toi que Jean Ferrat est mort.
Comment ça tu le savais déjà, et c'est plus exactement de l'actualité brulante?
Bon, soit, c'est vrai.

Mais au détour d'une conversation j'ai appris des choses sur Jean Ferrat.

Je fais la vaisselle de mon petit Bento de fille, après avoir essuyé toute une série de vannes, comme quoi les carottes rappées sans sauce ça fait grossir et que je finirais immanquablement grosse et seule et que ça sera bien fait pour moi, j'avais qu'à pas avoir des carottes rappées si appétissantes.
(Tout ceci est faux, déjà pour que le Prince me quitte, il faudrait qu'il trouve les clefs de son cachots et elles sont bien cachées, et ensuite je ne mange pas vraiment des carottes rappées sans sauce. Mon idée du régime contient d'avantage de patates et sauce crème fraiche et fromage de chèvre.( Je rappel que je suis libraire, pas diététicienne. )(Les diététiciennes c'est le mal). )
Mais pour ce qui est des vannes pourries quotidiennement envoyées sur la bouffe, et bien c'est tragiquement vrai évidemment.

Donc, je lave le Bento, avec amour, et passe près de l'évier un collègue qui sifflote "Et pourtant que la montagne est belle" ( ne me demande pas comment on peut siffloter ça, j'ignore comment c'est humainement possible, mais il faut reconnaitre qu'il y arrive).
Je suis douée d'un redoutable esprit d'à propos.
Ainsi que d'une tendance dépressive post déjeuner.
Et je commente brillamment:
"Tiens, il est mort lui."
(Oui, je sais, je ne peux pas briller en permanence par une répartie spirituelle, des fois je dis des banalités inintéressantes.)
le siffloteur s'arrète net. Et rebondis habilement:
"Tu sais, je l'aimais pas trop en fait, il avait certaines idées."
Avec une intonations sur les "certaines idées" qui laisse entendre que le type était pour la légalisation de la prostitution enfantine ou la réhabilitation d'Emile Louis.

Je réfléchis quelques secondes à ce que je sais de Jean Ferrat.
Ses idées, ses chansons.
Je m'aperçois que je n'y connais pas grand chose. Mais je connais grosso modo son orientation politique.
Non.
Ca peut pas être ça!
J'affirme en posant la question.
"Il était communiste, c'est ça que tu veux dire? C'est ça ses idées?"
Je tente de mettre de l'italique à l'oral comme lui, et c'est pas fameux.
Mon collègue prend un air mystérieux, ténébreux même.
"Ouais ouais, nan nan, des idées, Il faut pas dire du mal des morts et j'aime pas parler de ça. Moi je sais pas, mais il avait des idées spéciales"
et il s'en va.
Je le hèle, hallucinée devant cet exemple de non réponse.
"C'est qu'il était communiste? non?"
et seul le silence me répond.

Je suis alors prise d'un doute. Y aurait il des choses que j'ignorerai sur Jean Ferrat? Des polémiques ignobles, d'affreux secrets, plus ou moins bien cachés?
Mais néanmoins à la porté de tous parce que mon collègue n'est pas un fou de lecture ou même d'information, c'est le genre à croire le poisson d'avril en première page du journal.

Je vais donc sur Wikipédia, je cherche Jean Ferrat, je cherche l'article "Polémique".
Y en a pas.
L'article "Controverse" alors.
Non plus.
chou blanc aussi à "Certaines idées", "Idées spéciales" et "Jean Ferrat estimait que les L5 c'était vachement bien et envisageait de faire un disque avec elles".
Non, rien de criminel.
Communiste, oui.
Ce n'est pas un crime ( nous ne vivons pas aux États Unis, je rappel).
Il a eu le bon sens de ne pas suivre la ligne du parti tout du long. Surtout quand c'était Staline qui l'édictait.
Donc, plutôt bien.

Mais alors...
De quoi il parlait mon collègue?