mercredi 22 septembre 2010

Indécrottable midinette

Internaute, ma barette strassée.

Figure toi que je suis une petite midinette niaise.

Attention Spoiler mentalist de OUF.
La semaine dernière, je regardais le mentaliste, donc, et enfin, le grand dadais a fini par se déclarer à la rouquine. la rouquine, après l'avoir laissé mariner un épisode presque entier finit par l'emmener dans un petit recoin sombre et lui faire des bisous genre "je t'aime aussi, faisons nous plus de bisous". Bon, si tu l'as vu, tu vois ce que je veux dire, sinon, désolée, je suis une mauvaise raconteuse de télé.

Et donc, le jeudi suivant, je traversais la folle extase d'une saisie informatique palpitante avec des trucs trooop pas intéressants. Et, comme la grosse cucul la praline que je suis, je me repassais les scènes dans la tête, pour occuper le vide intersidéral de mon esprit face à une tache ennuyeuse et répétitive. Pas les scènes où ils débusquent le méchant, mais les scènes mal décrites ci-dessus.

Et je me suis mise à regretter que cette série ne soit pas une BD.

Quand on regarde (on peut dire lire aussi) une BD, on peut aller et revenir sur les cases qui nous plaisent. On peut ouvrir un album et aller directement à la vignette qui nous parle. Et se poser pour détailler une intention, une émotion, une ambiance.

J'ai commencé à réfléchir à ces vignettes que j'aime bien. Qui ne sont pas forcément caractéristiques de l'album, pas obligatoirement les plus belles. Simplement celles qui me parlent le plus.

Il y a celle, dans "la fille du professeur", page 53 exactement, la dernière case en bas à droite. La fille du professeur est en prison, avec la momie, elle se tourne vers lui et lui dit "je n'aime que vous". Le regard est franc, presque dur, la bouche forme parfaitement le son "ou" de la fin de la phrase. A chaque fois cette case me scotche.

Si tu n'as pas "la fille du professeur" de Sfar et Guibert, tu sors dans la rue comme un fou et tu cours chez ton libraire bien aimé acheter "la fille du professeur". Si tu es fauché tu cours chez ton bibliothécaire, il a certainement la BD dans son rayon. Ou si c'est graaaave la misère, parce que ton bibliothécaire favori est fermé ou que la bibliothèque de chez toi est sympa mais très très petite (et donc très très fauchée) tu vas le feuilleter discrétos dans une grande surface culturelle.
C'est pas un ordre.C'est un conseil très appuyé.

Il y en a une autre à laquelle j'ai pensé presque immédiatement après celle ci.
C'est celle dans le Blacksad 3. "Âme Rouge". Page 40. En bas à droite, encore la dernière case de la page. Comme d'hab Blacksad a emballé la petite chatte qui passait par là (C'est une BD animalière, je ne fais pas d'allusions salace).Elle est toute dépeignée après l'amour, et autant lui, il a remis son marcel et son futal pour pas faire du café tout nu, autant elle, elle a prêté serment de jamais remettre sa culotte. Et donc, dans cette dernière case, il lui jure très solennellement d'être l'homme (ou le chat) de sa vie. Du coup, elle est vachement surprise, mais aussi vachement contente, et elle lève ses grand yeux jaunes de chats brulants d'émotion vers notre héros qui en profite pour lui caresser ses cheveux élégamment ébouriffés.
Ouais, tout ça en une seule petite vignette.
Celle d'après aussi est jolie, ils font un câlin pas sexuel en écoutant de la musique (genre comme si c'était possible, balancés comme ils sont tous les deux. Oui parce que ça a beau être des chats, ils ont une morphologie super humaine)
Mais ma préférée, celle qui me meut, que je trouve riche de sens, c'est celle d'avant.

Et donc, je m'apprêtais à lister d'autre cases trop géniales et émouvantes et tout ça, quand je me suis rendue compte que mes deux case préférées et pré sités, qui me venaient naturellement, puait la midinette!
2 cases, 2 déclarations d'amours!
Et tu peux être sur, internaute, que si j'en avais listé d'autres, ça aurait probablement été pareil.

Moi qui croyais que ma période Marc Lévy était derrière moi!
Indécrottable je te dis!

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