lundi 3 mai 2010

Un pas sur le coté

Internaute, mon bichon maltais avec un manteau tricoté main, une fois n'est pas coutume, nous allons aujourd'hui parler littérature jeunesse .
je te prierai de faire sortir l'holibrius au fond qui a dit que littérature jeunesse et BD c'est la même chose avant qu'il ne découvre ce que Pierre Bottero appelle un "atémi sauvage".

Oui parce que c'est de Pierre Bottero que nous allons parler aujourd'hui.
De son œuvre vite fait et de sa mort ensuite. Oui parce qu'il est mort ce cher homme, en novembre dernier en plus, un peu avant que je ne débute ce blog. J'ai même envisagé de faire tout de suite un post sur lui, avant de me dire que bon, certes, mais peut être plus tard.
Et donc, plus tard est venu.

Je suis assez nulle quand il s'agit de choisir les romans.
En BD, je ne crains personne, mais en roman, j'ai parfois des gouts que je qualifierai de hasardeux.
La meilleur preuve en est que j'ai lu et aimé non pas un mais deux Marc Lévy, et qu'il m'a fallut un certain temps pour me rendre à l'évidence et pour comprendre le message que le Prince m'avait fait si subtilement passer après que je lui ai collé "Si c'était vrai" entre les mains: "Rooooooo, qu'est ce que c'est niais!".
Je ne peux plaider ni la jeunesse, ni l'ivresse sur ce coup là.
hum...gros dossier donc.

Mais bon, voilà je reconnais, j'aime Gwendalavir.

Je commence toujours un Bottero pleine d'indulgence: c'est de la littérature pour ados.
Les personnages correspondent aux poncifs du genre.
Les effets de style sont un peu lourdingues, mais gentiment séduisants.
Et lisant, petit à petit, au détour d'une page, toute la distance (un peu péteuse) que je gardais s'est effacée, et je me retrouve avec mon petit cœur qui bat la chamade parce que , Oh mon dieu, Oh mon dieu, ils vont s'embrasser! ( tu noteras que j'ai quand même un vieux coté fleur bleue, et Marc Lévy est là pour témoigner que je l'étais avant de lire des shojos au kilomètre)
La vérité, c'est que suite à la mort d'un personnage, j'ai du aller lire dans la chambre, pour que le Prince ne me voit pas pleurer.
On peut dire ce qu'on veut de Pierre Bottero, mais ce type là a construit un monde, un univers, des classes ( j'espère de tout mon cœur qu'il existe un jeu de rôle sur Gwendalavir), des peuples. Ouais, des personnages aussi, mais je les trouve tous un peu trop purs. (moi et ma passion de la demi teinte!) Et qu'il savait raconter des histoires.
Et que je croise les doigts pour que les commentateurs lui donne sa typologie méritée de "love fantasy".

Oui, les marchombres ressemblent méchamment aux chevalier Jedis
Oui, la poésie Marchombre, c'est ni plus ni moins que des haïkus.
Oui, être marchombre, quand même ça a l'air super cool. (Eux au moins ne doivent pas porter des peignoirs ridicules contrairement aux jedis).

Et puis donc Pierre Bottero est mort en novembre.
Bêtement.
Oui, la mort c'est toujours bête, mais je trouver personnellement qu'un accident de moto sur le périph à cause de la pluie, c'est triste à pleurer.

Je reconnais que j'ai cherché quelle mort lui aurait mieux convenue.
A un grand créateur comme lui, porteur de valeur comme les siennes.
J'ai réfléchi a des actes héroïques, des trahisons, des moments d'inattention.
Les seules histoires qui me plaisaient impliquaient plus une disparition, à base de randonnée en montagne, de marches dans le désert, de plongée sous-marine.

Mais ça aurait probablement été un peu sinistre, et puis bon imaginer des morts plus sympas,
c'est pas une activité très exaltante. Limite morbide en fait.

En fait ce qui s'est passé, c'est qu'il était 11 heures du matin, qu'entre deux averses un rayon de soleil avait illuminé son bureau l'espace d'un instant, là où il pianotait sur son ordinateur pour faire vivre une nouvelle quête fête folle et insensée à ses héroïnes.
Son mug de thé était encore fumant.
Il y eu un mouvement, un souffle puis le silence.
On n'a retrouvé que ses vêtements, encore chauds. la page Word était blanche.

Et j'espère de toutes mes forces que quelques part à Al Jeit, Pierre a trouvé de quoi s'habiller.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire