mercredi 30 juin 2010

Dans le silence de l'été

Internaute, ma mouillette au tarama, ne vas pas croire des choses, je ne t'avais pas abandonné.
Mon ordinateur est juste tombé en panne de gasoil et c'est après moulte traction brutale sur le bitonniaux que j'ai réussi à le relancer.
(Mon ordinateur est un Evinrud, sent le gasoil et se démarre comme une tronçonneuse, il fait d'ailleurs le même bruit. )

J'avais pourtant prévu un chouette billet sur la presse pro du monde de l'industrie. Ses titres incroyables ( Galvano Organo, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la galvanisation et le brunissage - le brunissage n'est pas le contraire d'un balayage quoiqu'on puisse en penser), ses articles passionnants (le principe de précaution c'est juste un truc de méchant pour empêcher les gentils entrepreneurs d'innover tranquilou) et ses éditoriaux d'anthologie, où le mot puissance apparait minimum deux fois ( en 15 lignes, c'est dire) et que ce soit pour qualifier une banque, un concept, une politique, une pâte à nettoyer les machines genre dentifrice TOUT est affaire de puissance.
Pour cette histoire de puissance, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un complexe, puisque tous le font, femmes y compris (bah oui internaute, il y a des femmes dans l'industrie, tu crois quand même pas qu'on allait leur laisser un domaine réservé même si ça pue et ça tache). Donc, non, je doute sincèrement que l'industrie soit une espèce de repaire à micro-péniens. Ces gens là sont dictateurs, en général.
Non, je pense que c'est plutôt obsessionnel en fait.
La plus grosse machine, la plus grosse commande, le plus gros chiffre d'affaire.

Et donc, alors que les hommes qui travaillent dans l'industrie ne sont pas forcément des bas du front ou des macho macho men, même la presse fait l'apologie de la (puissante) mâle attitude, en mettant des nenettes en bikinis sur des Fraiseuse! comme au salon du tunning. c'est d'ailleurs les même filles.

Et donc du coup on a froid au bureau.

Quoi? tu vois pas le rapport?
Je suis persuadé qu'avoir un peu chaud c'est agréable, je ne te parles pas de suffoquer dans la touffeur moite d'une pièce mal ventilée et exposés plein sud, non. Je te dis que 25° avec fenêtres grande ouverte et stores baissés, c'est très agréable. Mais dans mon bureau, comme les hommes sont des vrais mâles qui peuvent endurer des conditions extrêmes, dès que la température extérieure dépasse 20°, on ferme tout et on met la clim.
A 15°.
Comme ça me réjouit moyennement de prendre avec moi un pull, une écharpe et un bonnet de laine, je passe pour une folle hystérique à la santé fragile. Parce qu'il fait 15° dans le bureau, alors qu'en hiver, les filles reprennent le pouvoir et qu'un petit 24° est très bien toléré en open space.

Voilà donc l'équation: les vrais hommes sont puissants= ils aiment les conditions extrêmes= baissons encore la clim.
Et donc j'ai froid.

Ce post n'a pas beaucoup de sens, mais en même temps toutes les télés et les radios nous ont rebattus les oreilles avec les vuvuzellas pendant quasi une semaine,alors hein, je peux bien me permettre de dire n'importe quoi.
Non?
Tant pis.

3 commentaires:

  1. moi j'aime bien ton n'importe quoi !

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  2. Bloggeuse adorée, oserai-je prendre un jour la plume (enfin le clavier ?) pour te dire combien tu me distrais ??? Ben alors oui, aujourd'hui.
    J'avoue, j'avais un peu de retard dans la lecture des derniers posts. Je me fais mes commentaires sur des choses que je ne connais pas, et là, je me suis dis "ce n'est plus tenable" ! Tu parles dans ton post de la puissance que l'on retrouve partout dans les industries... Moi qui en viens, figure-toi que là d'où je viens, on ne parle pas tant de puissance, mais surtout de "performance". Encore un truc typiquement masculin tu me diras... Surtout car non content de maintenir lesdites performances, il faut toujours les dépasser, les surpasser, les augmenter... Un vrai fantasme au quotidien !!!

    Merci encore pour tes posts, je ne les manque que rarement...

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  3. La Performance.
    Pas atomisée par Freud, pas noircie par Nietzsche, présentée comme une valeur saine, une valeur de sportif, elle est partout. Elle rôde. Certains acteurs sont même devenus des "performers" c'est dire à quel point la sacrosainte performance a tout envahie, si même les artistes s'y mettent.
    Je n'y avais pas pensé, mais tu m'as brillamment analysé ça, et depuis ton commentaire quand j'entends une ânerie de type "performance" dans des secteurs comme la comptabilité ou la mise sous pli, je pouffe.
    Merci:)

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